Discotheques virtuelles : danser à l’ère du couvre-feu

Gestes barrières, distanciation sociale, masques et couvre-feu sont devenus des impératifs du quotidien depuis l’arrivée du Covid-19. Que ce soit en France ou n’importe où dans le monde, toutes les activités économiques ont subi des transformations. Si certaines en ont tiré partie pour se développer, la plupart sont quant à elles condamnées à une panne sèche d’activité. C’est notamment le cas du secteur de l’événementiel qui a beaucoup de mal à trouver une alternative afin de s’adapter aux mesures restrictives. Comme la nature a horreur du vide, grâce aux nouvelles technologies et à Internet, il s’est réinventé pour faire face à la situation. Attention, toutefois, si rien n’est comparable à l’ampleur de l’activité économique sinistrée, on a vu, par exemple, émerger des discothèques virtuelles qui cherchent à recréer les ambiances festives de la nuit mais de chez soi et pendant le couvre-feu.

Des réunions de danseurs sur Internet

Avec le confinement, les possibilités d’accéder aux discothèques ont été réduites en miettes pour les amateurs de danse. Les habitués des discothèques ont donc dû redoubler de créativité pour assouvir leurs envies. Au début du confinement, ils ont d’abord opté pour les concerts et les séances de clubbing sur les vérandas. Toutefois, à cause du tapage nocturne et des aléas avec le voisinage, ils ont dû abandonner cette idée. Ainsi, face à l’engouement accordé aux services de messages vidéo et aux réseaux sociaux, les discothèques virtuelles sont nées.

Les rendez-vous les plus cools du confinement étaient matchés sur les réseaux sociaux ou via le site d’Arte concert. Toujours privées, ces boîtes de nuit « appel-vidéo » sont animées par des Djs qui viennent mixer en direct. Ici, bien qu’il n’y ait pas de possibilité d’être recalé par le vigile, les places sont tout de même limités et souvent payantes. On peut donc être virtuel et vouloir se la jouer select.

Pour le cas de la France, c’est l’Association Technopol qui semble avoir pris les devant pour l’organisation et la légalisation de ces événements.

Zoom, l’outil incontournable des discothèques virtuelles

L’application de visioconférence Zoom est sans aucun doute l’un des acteurs à qui le confinement a le plus profité. Effectivement, en l’espace de 3 mois seulement, l’application est passée de 10 à 200 millions d’utilisateurs. Par rapport aux boîtes de nuit virtuelles, Zoom s’affiche comme leur hébergeur officiel. Si les réseaux sociaux servent uniquement à diffuser les informations, c’est sur Zoom que tout se passe.

Le service a enregistré plusieurs rooms dans le style « Club Quarantaine » qui proposent aux fêtards des discothèques à domicile. Les entrées sont payées par le biais de portefeuilles électroniques et peuvent accueillir 100 à 1000 fêtards. Pas moins de 15 salles virtuelles sont devenues très populaires auprès de la clientèle. Il y par exemple Quarantee, qui est célèbre pour être très strict et maintient les traditions avec la présence d’un videur. Le prix d’entrée s’élève jusqu’à une dizaine d’euros et la room présente même des tables VIP !

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